De nos frères blessés

De nos frères blessés


D'après le roman de Joseph Andras publié aux éditions Actes Sud

Mise en scène : Fabrice Henry

Avec : François Copin, Clémentine Haro, Vincent Pouderoux, Thomas Resendes

Création lumière/vidéo : Till Piro-Machet

Musique : Pauline Rambeau de Baralon | P.r2b

Chargée de diffusion : Eléonore Damoison

Avec le soutien de : l'Arcadi – Plateaux Solidaires, d'Artéphile, du Mémorial Camp de Rivesaltes et des Instituts Français d'Algérie, Joseph Andras et les éditions Actes Sud accordent l'exclusivité des droits de représentation de De nos frères blessés au Collectif Satori.

Dates et lieux des représentations: ici

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Tu meurs à cause de l'opinion publique


En 1956, Fernand Iveton, français d’Algérie et ouvrier indépendantiste, pose une bombe dans un local vide de son usine : explosion prévue après la fin du travail pour ne blesser personne. La bombe n’explose pas mais il est arrêté, torturé, et condamné à la peine capitale. On se heurte à la raison d’Etat… L'histoire de Fernand Iveton, tué pour l'exemple, est transmise comme un conte mêlant l'intime à l'Histoire.

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MOT DU METTEUR EN SCENE


Qu’est-ce que la justice ?

Que vaut la destinée d’un homme quand elle croise la raison d’Etat ?

De quel côté se situent la violence, la « terreur » ?

Quelle vérité, quels mensonges font notre Histoire ?

De nos frères blessés pose d’emblée ces questions, tout en portant jusqu’à la dernière ligne l’espoir d’un monde meilleur qui reste à inventer. Nous avons besoin d’entendre cet appel à la liberté et à la fraternité, aujourd’hui que la société ne cesse de se cliver et où la violence, l’individualisme, le rejet de l’autre se répandent.

Sur scène : une communauté, celle des acteurs et des spectateurs, réunie pour raconter le parcours de Fernand Iveton. Le spectacle épouse les contours du roman, il se construit avec précision sur la trame. La vidéo et la musique originale viennent renforcer le récit des acteurs, se mêlant à leur narration adressée directement au spectateur. Ce spectacle est conçu comme la parole que se passerait un petit groupe de personnes, la transmission orale d’un conte ancestral.

La précision documentaire ou la fiction ; ces questions importent peu. Ce qui importe, c’est ce qu’on charrie avec cette histoire, c’est l’émotion et la force que l’on veut transmettre à l’autre. L’histoire racontée, le conte, est un endroit bien plus « vrai » que les récits factuels, ou les flux d’information continus dont l’époque nous abreuve.

L’endroit de théâtre convoqué, c’est celui de l’Assemblée. On se réunit là, dans le noir – c’est déjà un rite - pour écouter, voir, dialoguer, penser et sentir ensemble ; alternative à un monde qui ne cesse de se courir après sans trop savoir où il va.



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